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LES INFORMATIONS

LA QUALITÉ TALARIA-XR : 

 

Afin de garantir l’exactitude historique de nos créations, notre équipe recoupe le plus large corpus de sources possible sur les sujets qui nous intéressent : livres d’histoire, presse académique, archives départementales, sources primaires, recueils de généalogie, etc… Ces documents sont organisés dans une chronologie, elle-même soumise à l’un de nos historiens partenaires pour validation. 

 

Puis nos auteurs et artistes s’emparent de cette immense quantité d’informations pour en faire émerger des évènements et des personnages forts que nous tenons à partager avec le grand public. Lors de cette étape, nous assumons de dépasser l’aspect objectif et analytique du travail d’historien pour privilégier la dimension humaine et subjective des péripéties… pour votre plus grand plaisir !   

 

 

 

MISE AU POINT HISTORIQUE : DES GUERRES ET DES CHIFFRES 

 

Les sièges du Mont : 8 000 soldats ? 20 000 ? Plus, moins ? Les différentes sources et historiens ne semblent pas toujours tomber d’accord. Dans son ouvrage Siège et prise de Caen par les Anglais en 1417 : épisode de la guerre de Cent Ans, l’historien Léon Puiseux estime l’armée anglaise qui débarque à Dives à plus de 50 000 hommes. Aujourd’hui, ce chiffre demeure contesté car étonnamment élevé quant aux capacités techniques de l’époque.

 

Cependant, il est connu que le siège du Mont Saint-Michel de 1423-1425 mis par Robert Jolivet fut l’un des plus coûteux de la guerre de Cent Ans. Bedford leva en effet plus de 190 000 livres pour le financer, soit plus que ce qui sera dépensé 6 ans plus tard à Orléans. 

 

Il en va de même pour le grand siège de 1427. L’historien Jean-Claude Castex indique dans son Répertoire des combats anglo-français de la guerre de Cent ans (1337-1453) que lors de cette attaque, « Louis d’Estouteville couche 2 000 anglais sur les grèves. » 

 

Quant à la grande bataille pour le Mont Saint-Michel de 1434, là encore, les sources divergent. Des témoins de l’attaque évoquent une force de plus de 8 000 hommes. D’ailleurs, les Mémoires de la société académique du Cotentin s’accordent avec cette estimation : 

« Le commandant en chef, lord Scale, appela autour du Mont les garnisons de Cherbourg, de Saint-Lo, d'Avranches, de Regnéville, d'Ardevon, des Pas, du Pont-d'Ouve, de Sainte-Pience ou du Parc-l'Evêque, de Coutances et de Genêts. Chacune de ces garnisons était peu nombreuse : cent vingt, deux cents ou deux cent cinquante au plus ; mais chaque chevalier anglais avait à ses côtés trois archers, un coustiller et un serviteur, ce qui formait un effectif de huit à dix mille hommes. » 

 

Pourtant, Dom Huynes, Dom de Camp et Dom Thomas le Roy, moines historiens de l’abbaye du Mont Saint-Michel au XVIIème ayant eu accès aux sources et chroniques de leurs prédécesseurs, poussent ce chiffre à plus de 20 000 ! 

 

Cela est toutefois surestimé au vu de la connaissance contemporaine du Moyen Âge. Des études récentes avancent des chiffres dix fois moins impressionnants. Alors, que faire ? 

 

 

Finalement, nous avons décidé de prendre en compte les ordres de grandeur d’aujourd’hui pour aider nos spectateurs à mieux comprendre les enjeux d’hier. Comment imaginer l’effet de sidération que connurent nos protagonistes devant des forces, qui, numériquement, sembleraient dérisoires avec le regard du grand public contemporain ? Sans rien inventer, nous assumons de considérer les sources contemporaines des évènements décrits, car elles reflètent le mieux la vision et l’émotion ressentie par ceux qui les vécurent. De plus, les techniques de siège décrite reflètent les sièges contemporains de la région de la Loire ou de villes telle que Caen. Il est probable que la présence de trébuchet ne soit pas avérée au Mont Saint Michel. 

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